Lyrique courtoise des troubadours et de la musique arabo-andalouse chez Amina Alaoui, surréalisme de l'expression érotique d'un Ghérasim Luca ou délicatesse d'un Cantique des Cantiques revisité par Brigitte Fontaine, trivialité des corps luxurieux (des risqué songs du blues à une "sexplicite" bedroom mazurka jamaïcaine), chants d'amour charnels et mystiques de la poésie persane, volupté du plaisir musical enfin : d'airs d'opéra en chorus de jazz, tandis que l'orchestre se fait révélateur de désirs inavoués (Mozart), les poèmes amoureux répondent à la sensualité de la danse (samba du Brésil) et la suavité des mélodies au groove du rythme (Bernard Pretty Purdie). Ce café musical aura été l'occasion d'une promenade nonchalante -et non exhaustive- dans l'infinie variété des musiques du désir. Un libertinage de l'écoute, en quelque sorte. |