Le son du cool dans la musique, c'est quoi ? Peut-être un art de la retenue et de la sobriété (la salsa au ralenti d'un Palmieri) ou une certaine décontraction du phrasé, associée tantôt à la légèreté et la douceur des timbres instrumentaux (Beiderbecke et Trumbauer loin de la rutilance et de la raucité bluesy), tantôt à un irrésistible chalouppement rythmique (René Lacaille ou The Mighty Diamonds). Plus radicaux, d'autres compositeurs procèdent à des mises en apesanteur en se débarrassant de toute pulsation (Brian Eno). Enfin, à la grâce et à l'élégance désinvolte des chanteurs de la Renaissance répondent deux véritables maîtres de la décontraction : Areski et Eddie Constantine. Bref, pour ce café musical placé sous le signe d'une sprezzatura chère à l'aristocratique Baldassar Castiglione, il s'agissait ce samedi matin-là d'affûter nos oreilles en les délassant, et de les étonner tout en douceur.
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(après leur éclipse estivale, les cafés musicaux reprennent dès la rentrée : rendez-vous le samedi 19 septembre à 10 heures !) |