Qui donc se cache derrière cette peluche jaune à la mine patibulaire ? Serait-ce le Flat Eric de Mr Oizo qui aurait mal vieilli ? (si vous ne voyez pas de qui je veux parler, cliquez ici, ça va vous faire un choc...) Mais non, c’est l’alter-ego à la voix shootée à l’hélium du producteur de hip-hop parmi les plus prolifiques et les plus éclectiques des États-Unis : Madlib. A moins que vous ne soyez amateur de hip-hop, ce nom ne vous dit probablement pas grand-chose, et pourtant cet homme est un véritable touche-à-tout doublé d’un dénicheur de sons en tous genres. |
Alors qu’il fêtera bientôt son quarantième anniversaire, on peut déjà dénombrer plus d’une centaine d’albums réalisés seul ou en collaboration avec d’autres artistes, quasiment tous sur le label Stones Throw Records qui regorge de talents.
Je vous épargne sa discographie complète mais pour donner un aperçu du bonhomme, je vais vous présenter quatre aspects de sa production.
1) Mélomane et compilateur
:
Madlib est une véritable encyclopédie musicale. Collectionneur de vinyles, comme tout beatmaker qui se respecte, il a réinventé et rafraîchi pour nos oreilles des bandes-sons piochées principalement dans la musique noire américaine mais aussi dans le monde entier (Brésil, Afrique, Inde…) qu’il a compilées dans deux séries d’albums : les « Beat Konducta » et les « Madlib Medicine Show ».
2) Beatmaker
:
La qualité et l’éclectisme de ses productions ont fait de lui un beatmaker reconnu qui a multiplié les collaborations à la fois avec des rappeurs mais aussi avec d’autres producteurs comme Jay Dee (ou J Dilla), MF Doom, Talib Kweli (trois piliers du mouvement hip-hop américain que je vous conseille fortement d’écouter).
Il sortira de ce travail quelques albums légendaires :
- « Champion Sound », de Jaylib (contraction des pseudonymes de Jay Dee et Madlib) en 2003
- « Madvillainy » 1 et 2, avec MF Doom en 2004 et 2008
- « Liberation », avec Talib Kweli en 2007
3) Jazzfan et jazzman
:
Très influencé par le rhythm 'n' blues et le jazz (par Sun-Ra, entre autres), Otis Jackson Jr de son vrai nom n’hésite pas à créer en 2001 un groupe de jazz fictif, le Yesterdays New Quintet, dans lequel il joue en réalité tous les instruments. Il rééditera l’expérience en inventant différents noms de groupe comme Sound Direction, The Last Electro-Acoustic Space Jazz & Percussion Ensemble ou Young Jazz Rebels.
C’est aussi dans la promotion du jazz que se situe son album sûrement le plus célèbre « Shades of Blue », qui est sorti en 2003 sur le prestigieux label Blue Note. Album de remixes où Madlib mêle les samples de standard du jazz et des sonorités hip-hop.
4) Le rappeur :
C’est ce dernier aspect qui nous intéresse aujourd’hui avec la sortie du 3ème album de Quasimoto (alias Madlib), « Yessir Whatever », collection de 12 tracks qu’il a enregistré durant ces 12 dernières années, à la suite de ses débuts remarqués dans son album « The Unseen ». A la base, Madlib n’aimait pas sa voix, la trouvant trop grave : il décida donc de rapper plus lentement pour pouvoir accélérer ensuite l’enregistrement et donner cette voix haut perchée si caractéristique.
L’album est tout fraîchement arrivé à la médiathèque, alors venez le découvrir !
L’album est tout fraîchement arrivé à la médiathèque, alors venez le découvrir !
Les albums de Madlib disponibles à la Médiathèque Valery-Larbaud :
(cliquez sur une pochette pour accéder à la notice correspondante)
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